Depuis 1998, la fondation nord-américaine d’intérêt général The Commonwealth Fund publie chaque année une enquête internationale comparative des politiques de santé, intitulée International Health Policy Survey, à laquelle la Suisse participe depuis 2010. Tous les trois ans, cette enquête met l’accent sur les soins primaires. En Suisse, le sondage auprès des médecins de premier recours est réalisé conjointement par l’Office fédéral de la santé publique et la FMH.
Le relevé des données structurelles des cabinets médicaux et centres ambulatoires réalisé par l’Office fédéral de la statistique (OFS), appelé couramment MAS (Medical Ambulatory Structure), porte son attention non sur les médecins individuels mais sur les entreprises et leurs sites de prise en charge (Point of Care).
Ces données relevées à des fins statistiques et de surveillance légale renseignent sur l’offre et sur les prestations des cabinets médicaux et des centres ambulatoires. Pour respecter les principes de la statistique publique et les exigences légales, le traitement des données statistiques est strictement séparé de celui des données collectées à des fins de surveillance légale.
Indépendamment du but d’utilisation (statistique ou surveillance du système de santé), les données du relevé MAS transmises par l’OFS sont anonymisées au niveau tant des personnes physiques que morales.
Les résultats statistiques du relevé MAS sont disponibles sur la page « Cabinets médicaux ».
Les résultats du relevé MAS sont importants pour la FMH, car ils constituent une base de données indépendante et fiable (p. ex. dans le cadre du calcul des nombres maximaux). La FMH remercie tous les cabinets médicaux et les centres ambulatoires pour leur participation active au relevé.
La FMH, la Caisse des médecins (enquête permanente sur les coûts, RoKo) et NewIndex proposent chacune une interface aux fournisseurs de prestations permettant de reprendre les données déjà saisies et de les transférer directement dans le questionnaire de l’OFS. Cela présente l’avantage de réduire le temps de saisie mais aussi d’améliorer la qualité des données recueillies. Ce transfert n’est activé qu’après approbation et vérification des fournisseurs de prestations.
Sur mandat de la Fédération des médecins suisses (FMH) et de l’Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique (ASMAC), le Büro Vatter et gfs.bern ont analysé les raisons qui poussent les médecins à cesser leur activité médicale auprès des patients.
L’étude publiée en 2016 est arrivée aux résultats suivants :
Pour y remédier, la FMH et l’ASMAC prônent des conditions de travail adaptées au mode de vie actuel et une réduction des tâches administratives.
Les payeurs de primes et les contribuables ont le droit de savoir comment leur argent est in-vesti dans le système de santé. C’est pourquoi la FMH estime qu’il va de soi de faire toute la transparence sur les revenus des médecins financés de manière solidaire.
Jusqu’en 2013, la FMH a publié chaque année, pendant 30 ans, une étude sur les revenus des médecins en activité. Toutefois, à partir de 2013, l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) a interdit l’utilisation des données sur les revenus soumis à l’AVS nécessaires aux calculs. Il n’existerait aucun intérêt public prépondérant à cet égard.
La FMH, en collaboration avec l’Office fédéral de la statistique (OFS), a toutefois saisi l’opportunité de ce retour en arrière en matière de transparence : depuis 2015, les médecins libres praticiens fournissent des données financières détaillées à l’OFS dans le cadre du relevé MAS. Elles permettent ainsi d’obtenir des statistiques plus pertinentes que les études précédentes. Selon les résultats du relevé MAS publiés en 2021, les médecins indépendants gagnaient en 2019 en moyenne 162 455 francs par an, ce qui correspondait à un salaire horaire médian de 90 francs. La moitié des médecins libres praticiens gagnait donc moins et l’autre moitié plus que ce qu’indique cette médiane.
Les médecins atteignent ce revenu au plus tôt à la fin de leurs études et de leur formation de spécialiste, c’est-à-dire à partir d’un âge moyen de 36 ans. Pendant la période d’assistanat précédente, ils perçoivent des salaires nettement inférieurs, qui ne sont pas pris en compte dans la plupart des relevés. Parallèlement, il faut savoir que les médecins ont une charge de travail très importante. Un équivalent plein temps correspond actuellement à 55 heures par semaine. Ils travaillent également la nuit, les week-ends et les jours fériés et portent une grande responsabilité quant à la santé et la vie de la population.
De l’avis de la FMH, il est légitime que les activités hautement qualifiées et impliquant de grandes responsabilités soient bien rémunérées - mais cela ne justifie pas les excès ! Lorsque les médias font état de revenus médicaux nettement plus élevés, il s’agit généralement de gains qui ne peuvent pas être générés par la seule assurance sociale. Les contrats des médecins-chefs relèvent de la responsabilité des employeurs, c’est-à-dire des directions et propriétaires d’hôpitaux, donc entre autres des directeurs et directrices cantonaux de la santé.